| BIBELOTIER, IÈRE, subst. et adj. A.− Emploi subst. 1. Vx. Artisan, fabricant de bibelots; personne tenant un commerce de bimbeloterie. Synon. moins usité de bimbelotier. Rem. Attesté dans Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965. 2. Amateur, collectionneur de bibelots : 1. Bibelotier, et sa femme plus encore que lui-même, il carottait de belles choses à mes grands-parents...
R. de Montesquiou, Mémoires,t. 1, 1921, p. 251. − P. anal. Les bibelotiers du style [les Goncourt] (Thibaudet, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours,1936, p. 365). 3. Arg. des typographes. Ouvrier chargé de l'impression des bibelots ou bilboquets (cf. bibelot C 2 et bilboquet). Rem. Cf. E. Boutmy, Les Typographes parisiens, 1874; G. Fustier, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, 1883; Ch.-L. Carabelli, [Lang. de l'impr.]. B.− Emploi adj. [Gén. en appos. ou attribut d'un nom de pers.] Vendeur, amateur ou collectionneur de bibelots. Un baron bibelotier (Giraudoux, Siegfried et le Limousin,1922, p. 229): 2. Il est quelque peu bibelotier et très amusant à entendre raconter la fabrication toute primitive des émaux cloisonnés.
E. et J. de Goncourt, Journal,1874, p. 988. − [Appliqué à un inanimé abstr.] L'insenséisme bibelotier de cette maison (E. et J. de Goncourt, Journal,1882, p. 189). PRONONC. ET ORTH. − Cf. bibeloteur. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1467, juin « celui qui fabrique ou vend des bibelots » (Ord. de L. XI sur l'organis. des corps de mét. de Paris dans Gdf. Compl.) − xvies., ibid.; repris au xixes. 1861, juin (E. et J. de Goncourt, Journal, t. 1, p. 929); 2. 1874 arg. des typographes « ouvrier qui ne travaille que dans les moments de presse » (E. Boutmy, Les Typographes parisiens, p. 35).
Dér. de bibelot*; suff. -ier*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 8. |