| BERQUINADE, subst. fém.
Œuvre littéraire fade et sentimentale, à la manière de Berquin : 1. L'histoire de Denise, de cette fille pauvre et sage qui épouse son patron au dénouement, c'est une donnée de berquinade. Or voyez ce que cette berquinade est devenue.
Lemaitre, Les Contemporains,1885, p. 257. Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux. − P. ext. [En parlant d'une œuvre d'archit.] :
2. La petite maison [de Jeanne d'Arc] avec ses beaux sapins, sa cour sablée, sa grille circulaire est devenue un cottage. Et les morts de Domrémy eux-mêmes sont priés de collaborer à cette berquinade, ...
Barrès, Mes cahiers,t. 9, 1912, p. 337. Rem. Chez Flaubert, on rencontre le néol. berquinerie, subst. fém. Synon. de berquinade. ,,« Je ne demande même pas à la nature des sujets d'étude. » « Je t'adore comme la révélation de Dieu »! Et du haut de ces échasses nous tombons, tout à plat, sur des berquineries ratées`` (Flaubert, Correspondance, 1858, p. 295). PRONONC. : [bε
ʀkinad]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1857 (E. et J. de Goncourt, Journal, p. 414).
Dér. du nom de l'écrivain fr. A. Berquin, auteur d'ouvrages pour la jeunesse (1747-91); suff. -ade*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 9. BBG. − Migliorini (B.). Dal nome proprio al nome comune. Firenze, 1968 [1927], p. 188. |