| BERNARDIN, INE, subst. HIST. ECCL. Celui, celle qui appartient à l'ordre religieux fondé par saint Benoît et réformé par saint Bernard. Un couvent de bernardins (Ac.1835, 1878).− P. méton., au plur. Endroit où vivent des religieux ou des religieuses de cet ordre : ... les parcheminiers et les écrivains occupaient presque toute la rue aux écrivains, (...) auprès de Saint-Séverin, et la rue du Bon-Puits, auprès des Bernardins.
Faral, La Vie quotidienne au temps de st Louis,1942, p. 11. Prononc. : [bε
ʀnaʀdε
̃], fém. [-in]. Étymol. et Hist. 1636 religieuses bernardines (La règle et les constitutions des religieuses bernardines réformées de la congrégation de la Divine Providence, Paris, dans Dict. hist. et géogr. eccl., t. 8, 1935, Paris, Letousey, col. 80); av. 1679 (Cardinal de Retz,
Œuvres, éd. A. Feuillet, t. 2, p. 245, Paris, 1872 : Nous priâmes tous M. d'Elbeuf de faire trouver bon au Bernardin de conférer avec nous sur la forme seulement dont il auroit à se conduire). Du nom de saint Bernard (1090-1153), moine de Cîteaux, fondateur de l'abbaye de Clairvaux, qui opéra quelques réformes dans l'ordre bénédictin. [Le mot semble attesté au début du xvies. : 1512 d'apr. Pt Rob.; 1552 Rabelais d'apr. Dauzat 1968; chez Rabelais, il aurait le sens de « sornette » d'apr. Michel 1856]. L'appellation Bernardines pour désigner les moniales cisterciennes en général est impropre; elle ne devrait s'appliquer qu'aux branches réformées de ces moniales; l'appellation Bernardins des moines de Cîteaux est aussi impropre, St Bernard, n'étant pas le fondateur de leur ordre; (Dict. hist. et géogr. eccl., op. cit., t. 8, col. 806-807 et 811). Fréq. abs. littér. : 45. BBG. − Migliorini (B.). Dal nome proprio al nome comune. Firenze, 1968 [1927], p. 241. |