| BERME, subst. fém. A.− FORTIF. et GÉNIE. Petit espace ménagé entre le pied d'un rempart, d'un parapet et un fossé, une tranchée, pour éviter les éboulements ou servir de retraite. Le fort est entouré d'un fossé (...) considérablement rétréci par une sorte de berme (...) accolée à l'escarpe (Dumont d'Urville, Voyage au Pôle Sud, t. 5, 1843, p. 365). B.− Chemin, passage entre une levée et un canal, un fossé, le long d'une route. Il [Fréville] se sentit (...) cloué là, au bord du chemin, sur la berme pleine de pâquerettes et de grillons (J. de La Varende, Dans le goût espagnol,1946, p. 81). Rem. On rencontre aussi, en ce sens, la forme berne, qui semble être une var. région. (Ouest) (cf. J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines, 1905, pp. 422-23). Prononc. : [bε
ʀm̥]. Étymol. et Hist. 1611 barme « berge d'une rivière » (Cotgr.), attest. isolée, repris sous la forme berme dep. Encyclop.; 1676 fortif. berme (A. Félibien, Des Principes de l'archit., ... : Berme, ou Relais, est une espace ou retraite de quatre ou cinq pieds, qu'on laisse en dehors entre le pied du Rampart, & l'Escarpe du fossé). Empr. au m. néerl. barm « accotement, bord d'une rivière, d'une digue, d'un rempart » (Verdam), néerl. mod. berm (v. De Vries, Nederl.), hyp. de Behrens D., pp. 49-50; Barb. Misc., I, no9; Valkh., p. 59. Terme empr. à une époque où les militaires des Provinces Unies commençaient à être connus par leur art de construire des fortifications (Valkh., loc. cit.). BBG. − Barb. Misc. 1 1925-28, p. 23, 26; 29, 1944-52, pp. 411-412. − Behrens D. 1923, p. 50. |