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BELLICISTE, adj. et subst.
A.− Adj. Partisan de la guerre pour régler les problèmes internationaux. Théories bellicistes (Quillet 1965), un gouvernement belliciste (Dub.), des propos violemment bellicistes (Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 3403).Anton. pacifiste :
1. La presse d'opposition... etc., rallia spontanément le « clan belliciste » qu'elle dénonçait la veille, et leurs dirigeants et rédacteurs furent souvent parmi les héros de cette « drôle de guerre » qui fit 120 000 victimes en quelques mois. G. et H. Coston, L'A.B.C. du journ.,1952, p. 55.
B.− Subst. masc., rare :
2. ... il eût semblé que Philippe, élève de l'école de Saint-Cyr, ne fût jamais assez exposé et qu'il dût périr, son père étant un « belliciste », tigre altéré de sang, un autre Déroulède. Blanche, Mes modèles,1928, p. 71.
Rem. 1. On notera l'anton. anti-belliciste, adj. et subst. Non-violent, pacifiste. ,,Il convient de noter que la guerre de 1914 n'a inspiré aucune grande œuvre nationale (...); les drames de guerre ont été presque uniquement anti-bellicistes, souvent antipatriotiques`` (Arts et litt. dans la société contemp., 1936, p. 3004). 2. On rencontre dans la docum. le néol. d'aut. belliciser, verbe trans. Inciter à faire la guerre, répandre la doctrine des bellicistes. En bellicisant davantage le monde (A. Thibaudet, Les Princes lorrains, 1924, p. 155).
PRONONC. : [bεl(l)isist]. Warn. 1968 transcrit [ε] ouvert et [ll] double. Pt Rob. donne la possibilité de prononcer [e] fermé avec [l] simple, ou de prononcer [ε] ouvert avec [ll].
ÉTYMOL. ET HIST. − [1871 appliqué à Bismarck d'apr. Dauzat 1972]; 1908 (Lar. mens.). Dér. du rad. du lat. bellicus « relatif à la guerre, guerrier »; suff.-iste*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 5.