| BAYOU(C),(BAYOU, BAYOUC) subst. masc. GÉOGR. [En Louisiane et dans le bas Mississipi] Étendue d'eau peu profonde, stagnante ou à faible courant, constituée soit par un bras secondaire du Mississipi ou d'un autre fleuve important, soit par un lac établi dans un méandre abandonné : Pour aller à la Mobile, on s'embarque à un quart de lieue de la Nouvelle-Orléans, c'est-à-dire au bayouc Saint-Jean, petit port sur le lac de Pontchartrain. Ce bayouc a deux lieues de long. C'est un petit canal où la mer refoule. On trouve ensuite le lac de Pontchartrain qui conduit à la baie et au port de la Mobile.
Baudry des Lozières, Voyage à la Louisiane,1802, p. 25. Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux. Orth. On trouve les formes bayou et bayouc (cf. Taine, Notes sur Paris. Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 96 et ex.). Étymol. et Hist. 1. 1699 géogr. bayouk « (en Louisiane et dans le Mississipi), eaux peu profondes ou stagnantes, bras secondaire de rivière » (Dict. of Americanisms by Mitford M. Matthews, 1951 dans Fr. mod., t. 22, p. 130 : à cinq lieues d'ici... on trouve une eau dormante que les Sauvages appellent Bayouks); 1758 bayou « id. » (Le Page de Pratz, Hist. de la Louisiane, I, 45 dans Friederici, s.v. bayou : Bayou est un grand ruisseau d'eau morte, où l'on ne voit que très peu ou même presque point de courant); 2. 1740 baijou « (même aire géogr.) petite rivière » (Journal de la guerre du Mississipi, 6, 18, 54, ibid. : il se trouva 7 Baijoux où petites Rivieres). Adaptation du choctaw bàjuk « petite rivière » (dep. 1699, DAE), faite pendant la seconde moitié du xviies., époque des premières explorations des Français en Louisiane. Fréq. abs. littér. : 7. |