| BAVOCHER1, verbe intrans. IMPR. et GRAV. A.− [En parlant de l'encre, etc., p. anal. avec la bave des jeunes enfants] Déborder sur les traits. L'encre a bavoché (Rob.). − P. anal. et p. méton. Produire une impression aux contours peu nets. Quel moment... le pinceau incertain bavoche sur la toile (T. Gautier dansLar. 19e). B.− [En parlant de la chose imprimée, du résultat d'un tirage] Être imprimé avec des contours peu nets. Les épreuves qui bavochent (Pt Lar. 1906); l'eau forte a bavoché (DG); teinte qui bavoche sur les bords (Lar. 20e) : Lorsqu'on s'est servi pour châssis d'un cuir épais, qu'on l'a laissé vieillir dans l'atelier sans en faire un fréquent emploi, il se raccornit et présente souvent, malgré la tension, des ondulations qui font bavocher les épreuves.
A.-M. Villon, Dessinateur et imprimeur lithographe (encyclop. Roret), 1932, p. 344. Rem. Lar. 19eet DG notent un emploi trans. que semble corroborer Ac. 1835-1932 qui donne comme sens (mais sans ex.) « imprimer d'une façon peu nette, maculer ». Lar. 19ejustifie cet emploi en interprétant le part. passé bavoché comme un passif; mais aucun énoncé ne comporte la constr. être bavoché par...; dans l'ex. font bavocher les épreuves doit être compris : « font que les épreuves bavochent ». Bavocher une estampe, une feuille d'impression. Prononc. : [bavɔ
ʃe]. Étymol. et Hist. 1676 peint. et impr. « déborder les traits » (A. Félibien, Des Principes de l'archit., ..., Paris, J.-B. Coignard, p. 492 : Bavoché, c'est-à-dire en terme de Peinture, un contour qui n'est pas couché nettement). Dér. du rad. de baver*; suff. -oche*; dés. -er. |