| BAU, subst. masc. MAR. ,,Poutre principale placée en travers des bâtiments pour en lier les deux murailles, pour les maintenir dans l'écartement voulu et pour supporter les bordages des ponts ainsi que leur charge`` (Gruss 1952). Synon. cour. barrot :Une petite galerie de trois pieds de largeur régnait en saillie sur les deux côtés de ce bâtiment, et se prolongeait depuis l'arrière jusqu'au tiers de la longueur; elle portait sur la tête des baux qui étaient saillans et peints en vert.
Voyage de La Pérouse,t. 3, 1797, p. 2. SYNT. Bau de dal(l)e; bau de lof; maître bau ou grand bau. Faux baux. ,,Deux solives placées sous le premier tillac des grands vaisseaux`` (Bach.-Dez. 1882). − P. ext. [Dans les navires non pontés] Traverse qui soutient le grand mât. Prononc. : [bo]. Étymol. et Hist. Ca 1200 « morceau, traverse de bois » (Renaut de Montauban, éd. H. Michelant, 30, 5 dans T.-L. : Jeitent pieres et baus et pois chaude et bolie); 1396 baul « poutre d'un plafond » (Dehaisnes, Documents concernant l'histoire de l'art dans les Flandres, t. 2, p. 742 : A Maistre Willaume de Tielt, pour avoir tailliet ung vironicle a deux testes d'angele mis desoulz les baulx du comble de le cambre d'eschievins); 1414 de bauch désigne la hauteur d'un bâtiment [ou la largeur?] (Vente du 28 oct., Arch. Douai dans Gdf., s.v. bauch : Se contient ledit lieu et tenement en longheur 307 pies de loncq a front de rue et en celi lingne au lez vers saint Jacques une marescauchie et hostel de 56 pies de loncq et de 14 pies de bauch); 1573 de bau « de largeur » (Est.). Empr. à l'a. b. frq.balk « poutre » corresp. à l'a. nord. bolkr « cloison, séparation » (De Vries Anord.), ags. balc, a. h. all., a. sax. balko, all. mod. Balken (Kluge20). L'hyp. d'un empr. plus anc. au germ. (Brüch, pp. 65-66) n'est pas acceptable, l'ital. balco, xives. et l'esp. bao, xvies. étant empr. au fr. (DEI; Cor.). Fréq. abs. littér. : 6. |