| BATTURE, subst. fém. MAR. Fond rocheux à fleur d'eau, sur lequel la mer se brise : 1. Les brisans déployaient sur toute la côte, excepté à la pointe du sud-est, où il y avait une petite batture de rochers, qui pouvait s'étendre à deux encablures : je voulus, avant de continuer ma route, m'assurer s'il y avait fond.
Voyage de La Pérouse,t. 2, 1797, p. 299. 2. Les canards assemblés par milliers, les uns silencieux, les autres nerveux et volontiers criards, formaient comme une île vivante sur la batture.
G. Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 72. Prononc. : [baty:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « action de battre, de frapper » (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 206 dans Gdf. : Cestui li tot poissanz et li merciables Deus en flaelant porcovrit de la parmanable bature) − 1611, Cotgr.; répertorié comme terme ,,vieilli`` dans DG; 2. 1529 mar. « rochers situés un peu au-dessous de la surface de l'eau » (J. et R. Parmentier, Disc. de la navigation, 39, Schefer dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 302, s.v. brisant : On voyoit de grans brisans que l'on estimoit bancs ou battures). Dér. du rad. de battre*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 3. BBG. − Lew. 1960, p. 89, 121. |