| BATTOLOGIE, subst. fém. A.− RHÉT. Répétition généralement absurde d'une même idée par les mêmes mots. (Quasi-)synon. tautologie : Au surplus, je n'ai jamais ... tant vu de bonnes cervelles à l'envers; c'était un feu roulant des mêmes objections, une battologie et une tautologie perpétuelles : guerre injuste, guerre impolitique, faite dans l'intérêt du pouvoir absolu; nous n'avions pas le droit d'intervenir; nous consoliderions ce que nous prétendions renverser, etc...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 186. − Emploi coll. Ce n'est qu'une battologie continuelle (Ac.1835, 1878). Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. des xixeet xxes. à partir de Ac. 1798. 2. De pléonasme, tautologie et battologie, le dernier est le plus péjoratif. B.− Spéc. ,,Aspect du bégaiement; accident d'articulation qui consiste à répéter un élément de l'énoncé`` (Mar. Lex. 1951). Prononc. Dernière transcr. dans DG : bàt'-tò-lò-ji. Étymol. et Hist. 1559 « répétition oiseuse » (Guill. Postel, République des Turcs, 88 dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 138 : Battologie ou repetition); 1584 « id. » (Benedicti, Somme des pechez, 35, édit. 1595 dans Rom. Forsch., t. 32, p. 17). Empr. au gr.
β
α
τ
τ
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λ
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γ
ι
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α « vain bavardage, radotage » (Chrysostome, 7, 249 dans Bailly), formé de Β
α
́
τ
τ
ο
ς nom d'un roi de Cyrène qui était bègue, et de λ
ο
́
γ
ο
ς « parole ». Fréq. abs. littér. : 1. |