| BATTITURE, subst. fém. TECHNOL. [Le plus souvent au plur.] Fragments incandescents qui jaillissent du métal que l'on travaille : − P. compar. : ... tu ordonnais ... cet extraordinaire étincellement des fagots de bois, ces espèces de battitures, qu'ils émettaient, pareilles aux éclats de fer sous le marteau du forgeron, mais moins éclatantes et métalliques.
A. Arnoux, Le Seigneur de l'heure,1955, p. 89. Prononc. : [batity:ʀ]. Étymol. et Hist. 1573 « parcelle de métal qui se détache sous le marteau de forge » (J. Liebault, Quatre livres des secrets de medecine et de la Philosophie chymique faicts françois dans Fr. mod., t. 14, p. 282 : Battitures de fer); 1611, Cotgr.; repris en 1751 dans Encyclop. t. 2. Empr. à l'ital battitura (Kolm., p. 32, Sar., p. 45, Wind, p. 143) attesté au sens gén. de « coup » dep. le début du xives. (Fra Giordano, Prediche inedite [composées en 1302-1305], 447 dans Batt.) et au sens empr. par le fr. av. 1571 (Cellini [1500-1571] 3-85, ibid.). L'ital. battitura est dér. de battere « battre »; suff. ital. -ito, -ura. BBG. − Sar. 1920, p. 45. |