| BATACLAN, subst. masc. Fam. Attirail encombrant composé d'objets dont on veut se dispenser de donner le nom : 1. Ta bonne maman ne pourra pas être à Dieppe dimanche. Il lui faudra, au moins, un jour ou deux pour resserrer tout son bataclan.
Flaubert, Correspondance,1866, p. 221. ♦ Loc. (Et) tout le bataclan. Et cætera, et tout le reste : 2. Ah! si l'on n'avait pas la religion, la prière dans les églises, (...), si l'on n'avait pas la Sainte-Vierge et saint Antoine de Padoue, et tout le bataclan, on serait bien plus malheureux, ça c'est sûr...
Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 21. − P. ext. : 3. Bataclan n'est pas français. Ne dites pas : quel bataclan! Dites : quel fracas!
J.-F. Michel, Dict. des expr. vicieuses,1807, p. 20. Rem. On rencontre dans la docum. l'adj. bataclanien, néol. (1908, L. Halévy, Carnets, t. 1, p. 89; suff. -ien*). Qui fait du bataclan, du bruit. J'ai eu ici un succès non pas bataclanien, rien d'enthousiaste (Id., ibid.). Prononc. : [bataklɑ
̃]. Étymol. ET HIST. − 1761 (Favart, Journ., 11 nov. dans Brunot t. 6, 2, p. 1315 : Un catéchisme pour les acteurs, danseurs, gagistes, et tout le bataclan).
Orig. obsc. Peut-être formation onomatopéique. STAT. − Fréq. abs. littér. : 14. BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 37. |