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BASQUINE, subst. fém.
HABILLEMENT
A.− ,,Sorte de jupe ample, bouffante, soutenue par un cercle, en usage chez les femmes basques et espagnoles`` (DG) :
1. [La danseuse parvenait à soulever sa jambe de manière] (...) à faire scintiller et fourmiller une seconde les paillettes de cuivre du lambeau douteux qui lui servait de basquine. T. Gautier, Tra los montes,Voyage en Espagne, 1843, p. 30.
P. ext. ,,Vêtement de femme formant une seconde jupe relevée sur la première`` (DG) :
2. Les pans de la robe [d'une poissonnière] sont relevés en basquine sur ses hanches; la main à la taille, elle avale une bonne goulée d'air, puis elle se met à chanter en litanie tous les noms de ses poissons. Giono, Manosque des plateaux,1930, p. 99.
B.− ,,Vêtement féminin ancêtre du corset, adopté sous François Ier`` (Leloir 1961) :
3. Caroline [Mignon] fille de la Provence, tint de son père (...) et le teint olivâtre, et la peau dorée d'un fruit velouté (...) cette taille espagnole qui fait craquer les basquines. Balzac, Modeste Mignon,1844, p. 32.
Rem. Attesté aussi dans Lar. encyclop. qui en donne la déf. suiv. ,,Corsage décolleté et sans manches ``(xvies.).``
Prononc. : [baskin]. Mart. Comment prononce 1913, p. 289 rappelle que u ne se prononce pas dans basquine qui est francisé. Étymol. et Hist. 1532 vasquine (Invantaire des Robbes et cottes et draptz de soye estant es garde-robbes de la Royne, Plessis de Tours, B.N. fo219 vo, d'apr. Brault, Rom. Philol. t. 15, p. 133) − xviies. (d'apr. Bl.-W.5); 1563 basquine (Anc. Poés. fr., I, 293 dans Hug. : Le Blason des Basquines et Vertugalles, avec la belle remonstrance qu'ont faict quelques dames quand on leur a remonstré qu'il n'en falloit plus porter). Empr. à l'esp. basquina « seconde jupe que les femmes mettent sur la première pour sortir dans la rue », attesté dep. le xves. (sous la forme basquiña, Romances viejos, Bibl. clás, CCIX, 315 d'apr. AL. t. 1 s.v.; basquina dep. 1565, Baltasar Alcázar, Poesias, éd. Acad., 227, ibid.), dér. de basco « natif du pays basque » (v. basque2), suff. -ina (-ine*). La longue coexistence des formes vasquine et basquine s'explique par le fait qu'en esp. b et v se confondent dans la prononciation. Fréq. abs. littér. : 17.
BBG. − Duch. 1967, § 35.