| BAS-RELIEF, subst. masc. ,,Ouvrage de sculpture où les objets représentés ont peu de saillie et sont en partie engagés dans le bloc`` (Jossier 1881). Bas-reliefs antiques; bas-reliefs de marbre : 1. Beau cloître de chanoines, plein de tombeaux en bas-reliefs, ou tout à fait en relief; plusieurs sont évidemment des portraits, pleins de force et de naturel. Inscriptions.
Michelet, Journal,1842, p. 439. 2. La cathédrale est trompeuse : vous apercevez un front et des flancs où s'incrustent des bas-reliefs à sujets sacrés et profanes.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 412. SYNT. Bas-reliefs assyriens, égyptiens; bas-reliefs de (en) cire; bas-reliefs funéraires. − P. anal. : 3. Cette tête qui apparaissait en bas-relief sur la paroi que la chute de terre avait mise à nu, on ne pouvait pas la dévisager.
− Sa figure! C'est pas sa figure!
A la place de la face, on trouvait une chevelure. Alors on s'aperçut que ce cadavre qui semblait assis était plié et cassé à l'envers.
Barbusse, Le Feu,1916, p. 367. Prononc. : [bɑrəljεf]. Barbeau-Rodhe 1930 indique également la possibilité de prononcer : bɑ
ˑr-ljεf sans [ə] muet (cf. pour cette transcr. Fél. 1851 et DG pour le lang. cour.) et avec une durée mi-longue sur [ɑ] post. Pour l'indication d'une durée sur cette syll. du mot, cf. la majorité des dict. hist. excepté DG. Étymol. ET HIST. − 1547 (S. Sabastiano, Quinto Libro d'architettura, trad. fr. Jean Martin, Paris, 29 v. cité par M. Cagnon et S. Smith dans Cah. Lexicol., t. 18, 1971, p. 100 : les colonnes seront Ioniques, de bas relief, entre lesquelles y aura des fenestres).
Prob. calqué sur l'ital. bassorilievo attesté dep. av. 1555 (S. Serlio [1475-1555] cf. trad. supra) composé de basso « bas » et de rilievo « relief ». STAT. − Fréq. abs. littér. : 346. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 752, b) 666; xxes. : a) 346, b) 263. |