| BARROT1, subst. masc. MARINE A.− [Dans la constr. en bois] Madrier de charpente qui soutient les couples du navire, tout en les tenant écartés à la distance voulue, et servant de support aux planches formant le pont. B.− [Dans la constr. en acier] Profilés ou cornières à boudin qui relient les couples entre eux à la hauteur des plafonds des cales et des entreponts. Synon. bau (d'apr. Le Clère 1960) : 1. La charpente ne présenterait pas une rigidité suffisante (...) si l'écartement des murailles ou flancs du navire n'était maintenu au moyen de pièces transversales, les baux ou barrots.
É.-T. Quinette de Rochemont, Cours de trav. mar.,1900, p. 125. 2. ... nous mettions en panne pour échanger ces extra de boustifailles contre du café, du tabac, du sucre, (...), pas du vin, les Italiens en avaient tous, mais des bouteilles de « résiné », (...), bouteilles dont notre cale était bourrée jusqu'aux barrots...
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 179. Prononc. et Orth. : [bɑ
ʀo] ou [baʀo]. On écrit également barot. Homon. : barreau. Étymol. et Hist. 1382 barreaulx « poutrelle transversale dans un navire » (Compte du clos des galées de Rouen, 131, Bréard, d'apr. Delboulle dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 136 : Tronches de boiz de chesne pour faire barreaulx dont les deux contiennent chascune X piés); 1576 barrotz (Bréard, Doc. relat. mar. norm., Roberge, p. 3 dans Jal2). Dér. de barre*; suff. -ot* avec var. suff. pour la 1reforme à une époque où la prononc. des deux suff. n'était pas encore identique. Fréq. abs. littér. : 1. DÉR. Barrotage. subst. masc.Action de mettre des barrots (A. Croneau, Constr. pratique des navires de guerre, t. 1, 1892, p. 204) − Seule transcr. dans Littré, qui écrit barrotage : ba-ro-ta-j'. − 1reattest. 1892 (A. Croneau, Constr. pratique des navires de guerre, t. 1, 1892, p. 204); dér. de barrot*, suff. -age*. |