| BARQUETTE, subst. fém. A.− Petite barque. Barquette de zinc; fragile barquette : 1. Elles partirent avec six merlans raides, l'œil clair et l'ouïe rouge, pris la nuit à l'hameçon par une barquette du Portel.
Hamp, Marée fraîche,1908, p. 27. − P. métaph. [En parlant d'un oiseau aquatique] :
2. Entre les joncs aigus, les nénuphars aplatis, une flottille de poules d'eau s'agitait, se démenait, barquettes noires cherchant un trésor englouti.
J. de La Varende, Nez-de-cuir, gentilhomme d'amour,1936, p. 183. B.− P. ext. 1. AMEUBL. ,,Espèce d'armoire ou coffre qui servait à porter les mets chez les officiers de la maison du roi`` (Besch. 1845). 2. TECHNOL. ,,Sorte de vase rappelant la forme d'un bateau et dont font usage un grand nombre de corps de métiers`` (Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.). 3. SP. Barquette de neige ou barquette de sauvetage. ,,Sorte de traîneau tiré par un skieur utilisé pour le transport de skieurs blessés (...). Une barquette, comme son nom l'indique, ressemble à une barque munie de quatre brancards`` (Gautrat Ski 1969). C.− [P. anal. de forme] 1. Pâtisserie de forme ovale. Barquettes de Nîmes : 3. ... mes moyens me permettaient tout juste de me payer le plat du jour mais il me gavait avec autorité de barquettes aux fraises.
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 312. 2. Petit panier utilisé pour la vente de certains fruits ou légumes. Barquette de fraises. Rem. Attesté aux sens A et B dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. Prononc. : [baʀkεt]. Étymol. ET HIST. − 1. 1238 mar. nef barquette (Hôt. D. Soiss. voDrachy dans Gdf. Compl.); ca 1320 barquete ([Gérard de Montréal], Gestes des Chiprois, 446 dans Kemna, p. 116 : Et armerent pluzours barquetes et saities); 2. art culin. 1680 (Rich.).
Dér. de barque*; suff. -ette*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 7. BBG. − Kemna 1901, pp. 115-116. |