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BARIOLAGE, subst. masc.
Familier
A.− Assemblage de couleurs disparates. Étrange bariolage (Ac. 1798-1932) :
1. Les pointes que l'eau n'atteignait pas avaient cette argenture et cette dorure que donne aux granits marins le bariolage du lichen blanc et du lichen jaune. Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 257.
2. ... des ombrelles voyantes, tendues comme des miroirs, mettaient des rondeurs d'astre, au milieu du bariolage des jupes et des paletots. Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 86.
3. Les photographies nous font voir un bariolage de couleurs crues et brutales qui se heurtent dans un soleil éclatant. Green, Journal,1944, p. 140.
− P. ext. Désordre :
4. Il y a ici de la vie qu'il faut reconnaître et libérer. Comment peut-on tolérer ce camouflage, cette fiction, ce bariolage? Il n'est pas un de nous qui n'ait senti se dégager du fleuve une mystérieuse beauté, qui n'en ait ressenti une action profonde. Barrès, Mes cahiers,t. 12, 1919-20, p. 285.
B.− Au fig. ,,Assemblage bizarre d'idées et d'expressions disparates`` (Lar. 19e, Lar. 20e). Bariolage du style (Rob. et Quillet 1965).
Prononc. : [baʀjɔla:ʒ].
Étymol. ET HIST. − xvies. (?) bariolaige (Traité d'alchymie faussement attribué à Arn. de Villeneuve ou à N. Flamel, éd. Méon, R. de la Rose, t. 4, p. 209, v. 108 : Mais faictes comme font gens saiges Pour veoir aultres bariolaiges Au fray des dragons et serpens En hayneuses amours grouppans); 1694 barriolage (Ac.); 1701 bariolage (Fur.). Dér. de barioler*; suff. -age*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 33.