| BARCASSE, subst. fém. MAR. Grosse barque servant au débarquement des passagers et des marchandises, lorsque le navire ne peut se mettre à quai. Barcasse à voiles, à moteur (Le Clère 1960) : Les péniches et les barcasses qui sont censément les roulottes d'eau des forains qui font les foires dans ce pays de canaux qu'est la Hollande, tiraient sur leurs amarres et la voile mal entortillée autour de la longue guigue se déroulait, claquait dans le vent.
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 253. − P. ext. Grosse barque utilisée pour des tâches peu nobles. Des barcasses bourrées d'ordures municipales (Morand, New-York,1930, p. 28; v. bac2ex. 2). − Péj. ,,Mauvais bâtiment`` (Will. 1831; cf. étymol.) Rem. ,,On l'emploie actuellement avec une nuance péjorative`` (Le Clère 1960). Prononc. : [baʀkas]. Étymol. et Hist. 1. 1820 mar. (Willaumez, Dict. de Mar. dans Jal2: C'est une barcasse, il [le bâtiment] n'a aucune qualité); 2. 1866 (Lar. 19e: Barcasse [...] grosse barque). Empr. soit à l'ital. barcaccia attesté au sens de « barque pourrie, méchante barque » (Kohlm., p. 31; Vidos, p. 231) dep. le xvies. (F. Berni [1497-1535] Rime burlesche, I, 97 dans Tomm.-Bell.) (cf. fr. galéasse, galiace « grosse galère » empr. au vénitien galeazza) − soit au prov. mod. barcasso (FEW t. 1, p. 251a) « id. » (Mistral); à rapprocher aussi de l'esp. barcaza (Al.). Fréq. abs. littér. : 5. |