| BARBOTEUR, EUSE, adj. et subst. A.− (Pers., animal) qui barbote. 1. [En parlant d'une pers.] Un petit barboteur (Besch. 1845) : Nus, mouillés, désarmés, nous nous sentions ce matin aussi unis qu'un groupe de naufragés aux antipodes, et des mères rappelaient leurs enfants barboteurs, comme pour les garer du vol des zagaies et du bras des pieuvres.
Colette, La Naissance du jour,1928, p. 42. − Spéc., arg., subst. ,,Voleur qui opère la nuit, dans la campagne (nain, 1847)`` (Esn. 1966). 2. ZOOL. Barboteur ou canard barboteur. Canard domestique, par opposition au canard sauvage. B.− (Dispositif, machine) où l'on fait barboter. 1. CHIM. Vase barboteur, ou, p. ell. barboteur. Appareil où l'on fait passer un gaz à travers un liquide. (Le) barboteur de l'épurateur Brandt (G. Dupont, Le Bois carburant,1941, p. 94). 2. TECHNOL., barboteur, subst. a) Machine servant au lavage de certains minerais. Rem. Attesté dans Lar. 20e, Rob., Quillet 1965. b) Appareil mécanique utilisé pour brasser le linge à laver dans un liquide détersif. Rem. Attesté dans Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965. PRONONC. : [baʀbɔtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1500 (?) subst. « qui parle entre ses dents » (Nomencl. octiling. dans Gdf. : Maraut, barbouteur, susurro) − 1599 dans Hug.; 2. a) 1680 (en parlant d'un animal) subst. (Rich. : Barboteur [...] Canard privé); 1867 adj. (Lar. 19e); b) 1867 (d'une pers.) subst. (ibid.); 1928 adj. (Colette, Naissance du jour, p. 42); c) spéc. 1867 adj. chim. (Lar. 19e); 1875 subst. (T. Schloesing, Comptes rendus de l'Ac. des Sciences, 1ersemestre, t. 80, p. 266); 3. 1847 arg. (Dict. de l'arg. ou La Lang. des voleurs dévoilés, p. 255 : Voleur de nuit. Barboteur).
Dér. du rad. de barbot(t)er* étymol. I et II; suff. -eur2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Burn. 1970. − Duval 1959. − Esn. 1966. − Lammens 1890, p. 43. − Mont. 1967. |