| BARBITURIQUE, adj. et subst. masc. A.− Adj., CHIM. 1. Acide barbiturique. Produit de condensation de l'acide malonique avec l'urée et dont les dérivés sont utilisés pour la préparation d'un grand nombre de médicaments. 2. P. ext. Relatif à l'acide barbiturique et à ses dérivés : 1. L'autopsie et des traces de brûlures au visage démontrèrent, par l'œdème caractéristique des poumons et des reins, que Prince avait été endormi et intoxiqué à l'aide d'un poison barbiturique...
L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936, p. 199. B.− Subst., PHARM. Médicament hypnotique dérivé de l'acide barbiturique et de ses homologues : 2. − « Et, peut-on savoir? Strychnine? Cyanure? »
− « Non; un barbiturique... Le meilleur de tous, c'est le didial. Mais il est inscrit au tableau B, il faut une ordonnance... »
R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 219. − Pop. (avec croisement paronymique avec barbant « ennuyeux »). Personne assommante qui endort l'assistance par ses bavardages inconsistants. Tu parles d'un barbiturique! Quel barbiturique! (d'apr. Éd. 1967). Prononc. : [baʀbityʀik]. Étymol. et Hist. 1. 1864 adj. chim. acide barbiturique (Recherches sur le groupe urique par M. Adolphe Baeyer [compte-rendu par M. Wurtz] dans Annales de chim. et de phys., 4esérie, t. 3, 1864, p. 482 : L'acide violurique constitue un dérivé nitreux de l'acide [...] que l'auteur a nommé barbiturique); 2. 1936 subst. pharm., supra ex. 2. Composé de barbitur- de l'all. Barbitusaüre « acide barbiturique » et de l'adj. urique*. L'acide barbiturique a été isolé et dénommé Barbitursaüre par le chimiste all. A. Baeyer en 1863 (A. Baeyer, Untersuchungen über die Harnsäuregruppe dans Annalen der Chemie und Pharmacie, t. 127, 1863, p. 233). L'all. est composé du subst. Saüre « acide » et de Barbitur- d'orig. obsc. (v. Chemical and Engineering News, année 1952, p. 1455). Le fr. barbiturique a été empr. par l'angl. barbituric, 1866 dans NED. Fréq. abs. littér. : 2. |