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BARBACOLE, subst. masc.
Rare, vx, péj. Maître d'école vieux ou pédant. Synon. magister :
1. On sourit de pitié en songeant à ces pédagogues (...) Ils disent, ces barbacoles, qu'ils enseignent ainsi les éléments des sciences... A. France, Le Jardin d'Épicure,1895, p. 199.
2. Philosophes à perruques et à jarretières, bourgeoises opulentes, marquises volcaniques, fortes et poilues comme des hommes, capables de croquer chaque jour un barbacole au dessert, toute cette canaille dorée de mil sept cent quarante (...) n'avait sérieusement servi, sous des noms divers, que la libération de la braguette. Bernanos, La Grande peur des Bien-Pensants,1931, p. 430.
Rem. Les dict. enregistrent l'homon. barbacol(l)e, synon. de pharaon*, jeu de cartes, noté comme vieux.
PRONONC. : [baʀbakɔl].
ÉTYMOL. ET HIST. − [1668 d'apr. Dauzat 73]; en réalité 1694 (La Fontaine, Fables, XII, 8, v. 46, éd. H. Régnier, t. 3, pp. 229-230 : Humains, il vous faudroit encore à soixante ans Renvoyer chez les barbacoles) − xviiies. (Dangeau, VII, 243 dans DG); repris en 1879 (A. France, Jocaste, p. 4). Du patronyme ital. Barbacola, nom du maître d'école dans l'opéra « Le Carnaval » de Lulli, opéra créé en 1675, les auteurs du livret étant Molière, Benserade et Quinault (Brunot t. 4, p. 460; Boulan, p. 21). Le mot s'est répandu en fr. grâce à La Fontaine (cf. supra).
BBG. − Boulan 1934, p. 21.