| BARATINEUR, EUSE, subst. Pop. Personne qui sait baratiner, qui est douée pour le baratin; en partic., homme habile à enjôler, à séduire les femmes avec des boniments : 1. ... un quincaillier forain, débiteur d'outils, de tire-bouchons, de couteaux à 7 lames et cure-pipe, un banquiste beau parleur, champion, paraît-il, du boniment et roi des baratineurs de la province.
A. Arnoux, Zulma l'infidèle,1960, p. 15. − Arg. Menteur. (Attesté dans J. Lacassagne, L'Arg. du « milieu », 1935, p. 261 et Esn. 1966).Baratineur-maison. Proxénète : 2. Kerfaouet (...) exagérait. Sa femme aussi, qui, avec tout son fric, n'était pas plus maligne que ces bonnes putes (...) prêtes à engraisser le baratineur-maison.
H. Bazin, Le Bureau des mariages,1951, p. 89. − Emploi adj. [En parlant d'une pers.] Qui sait baratiner, qui est doué pour le baratin. Un cavalier baratineur (Rob. Suppl.1970). 1reattest. 1935 (J. Lacassagne, L'Arg. du « milieu », p. 261); dér. du rad. de baratiner*, suff. -eur2*. − [baʀatinœ:ʀ], fém. [ø:z]. |