| BANQUETER, verbe intrans. A.− Fam. (employé absol.). Participer de manière fréquente à des grands repas ou à une série de bons dîners, généralement en dehors de chez soi : 1. On voit encore des hommes d'État chercher des succès faciles, et banqueter chez les amis.
Alain, Propos,1934, p. 1218. ♦ Ne faire que banqueter : 2. On ne fait que banqueter pour se réjouir des croix d'honneurs distribuées par Sa Majesté. Je suis même forcé d'assister lundi prochain à un de ces festins.
Flaubert, Correspondance,1868, p. 378. B.− Rare. Tenir un banquet : 3. Les personnes notables, en comité restreint, sont dirigées sur la salle à manger, qui, malgré ses soixante mètres carrés, ne pourrait contenir tout le monde. Le reste de la famille banquettera dans le hall, les couloirs, la salle d'études.
H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 238. Rem. 1. Ac. 1798 note qu'il est fam.; Ac. 1835 et 1878 précisent que le mot est peu usité. Sans notation partic. dans Ac. 1932. 2. Peut aussi, comme régionalisme, s'employer transitivement avec un obj. pers., dans le sens de « banqueter en l'honneur de (qqn), fêter (qqn) par un banquet » (cf. Canada 1930 et Bél. 1957). PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bɑ
̃kte], (je) banquette [bɑ
̃kεt]. Durée mi-longue pour la voyelle de la 1resyll. dans Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930. (Pour l'indication d'une durée longue, cf. Fér. Crit. t. 1 1787). 2. Forme graph. − Banqueter fait partie des verbes en -eter qui doublent la consonne devant un e muet. Cf. Besch. Conjug. 1961, p. 26. À comparer avec Littré qui note : ,,L'e prend un accent grave ou le t se double quand la syllabe est muette. Je banquète ou banquette, je banquèterai ou banquetterai.`` (Cf. aussi Guérin 1892). Pour Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Pt Lar. 1906 le verbe double le t devant une syll. muette. ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xives. (Chronique des quatre premiers Valois d'apr. Fr. mod., t. 4, p. 339).
Dér. de banquet*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 19. |