| BANCHE, subst. fém. A.− GÉOL., MAR. Banc d'argile durcie ou de roche tendre. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. B.− MAÇONN. Panneau de coffrage employé dans la construction des murs en pisé ou en béton; le moule lui-même : ... le pisé est pilonné entre ces panneaux qu'on enlève pour les replacer au-dessus de la partie que l'on vient de faire. Les traces des panneaux, qu'on appelle banches, se voient sur le mur ainsi construit, ...
Arts et litt. dans la société contemp.,1935, p. 2008. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. Prononc. : [bɑ
̃:ʃ]. Étymol. et Hist. 1. 1484 géol. et mar. « fond marin de roches tendres et unies, qui se trouve à proximité des côtes » (Garcie, Le Grant routier d'apr. Arveiller dans Fr. mod., t. 25, p. 306 : tu laisseras la banche de babort), attesté à nouv. seulement à partir de la fin du xviies. dans les dict.; 2. 1785 maçonn. (Encyclop. méthod. Mécan., t. 4, p. 339 : Banches, dans l'art du maçon piseur, ce sont des tables en carré long, d'ais de sapin, dont la longueur constitue celle du moule et dont la hauteur est de deux pieds et demi Banches montées ou établies; ce sont autrement les moules ou les formes de terre du pisé). Forme fém. dial. (Ouest) de banc* étymol. 2 et 3 (FEW, s.v. *bank-, t. 151, p. 61a et 62a); cf. Saintonge banche « couche calcaire ou argilo-calcaire disposée par bancs, qui se trouve sous la terre arable », Aunis « lit de pierres horizontal, partic. de pierres à bâtir »; cf. lat. médiév. bancha « étal de boucher » 1250 (Libertates Baugiaci apud Guichenonum in Hist. Bress. p. 64 dans Du Cange, s.v. bancus t. 1, p. 545c); v. aussi banque2). Fréq. abs. littér. : 1. DÉR. 1. Bancher, verbe trans.,maçonn. Couler du pisé ou du béton à l'aide de banches (cf. Lar. 20eSuppl., Lar. encyclop., etc.). Béton banché (J. Cléret de Langavant, Ciments et bétons,1953, p. 133).− 1reattest. 1953, ibid.; dér. de banche*, dés. -er*. 2. Banché, ée, part. passé et adj.Pierre banchée. ,,Mode de construction (...) qui utilise la pierre en parement extérieur et le béton pour former le corps des murs`` (Quillet 1965). |