| BANCELLE, subst. fém. Vx ou dial. Petit banc long et étroit, sans dossier, à deux ou à quatre pieds : ... une grande table brillante et cirée, avec ses deux bancelles frottées...
Nerval, Le Marquis de Fayolle,1855, p. 92. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. PRONONC. − Dernière transcr. dans DG : ban-sèl. ÉTYMOL. ET HIST. − 1479 masc. banc selle « petit banc étroit et long » (Comptes et mémoires du roi René, no644, p. 280 dans Barb. Misc. t. 17, p. 283 : Ung banc selle fort usé, a. iii. piez); xves. bancselle (Mantellier, Gloss. des documents de l'hist. de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, etc., ibid.); 1597 fém. bancelle (Merlet, Registres et minutes des notaires du Comté de Dunois − 1369 à 1676 −, inventaire sommaire, 1886, 201); ,,vx`` dep. Ac. Compl. 1842, subsiste dans les dial.
Composé de banc*, étymol. 1 et du m. fr. selle « siège sans dossier » (dep. ca 1280 dans Gdf. Compl.) avec, dep. la fin du xvies., assimilation aux dér. fém. en -elle*. À l'appui de cette hyp., le genre masc. du m. fr. banc selle, bancselle, fréquemment attesté au xves. (Barb., loc. cit.) et le fait que dans les dér. de banc, la consonne finale du rad. se présente avec le son de [š] ou [k], jamais de [s] (FEW t. 151, p. 57 et sqq.), cf. a. fr. banchel « petit banc » av. 1188 (Partenopeus de Blois dans Gdf.). |