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BANCABLE, adj.
COMMERCE
A.− [En parlant d'un effet de comm.]
1. Qui remplit les conditions nécessaires pour être admis au réescompte de la Banque de France. Papier bancable, papier non bancable :
1. Les conditions essentielles que doit remplir un effet pour être bancable sont les suivantes : 1oêtre revêtu de trois signatures; 2one pas être à plus de trois mois d'échéance; 3oêtre créé pour une somme au moins égale à 5 francs; 4oêtre payable sur une place où la Banque de France est installée; 5one porter aucune mention restrictive des droits du porteur. Lar. comm.1930.
2. Il ne faut pas confondre le papier hors banque, avec le papier non bancable, représenté par des effets non réescomptables à l'institut d'émission, en raison surtout du nombre insuffisant de signatures, de leur échéance trop longue, ou de leur caractère plus ou moins immobilisé. F. Baudhuin, Crédit et banque,1945, p. 44.
2. ,,Par extension, dans le langage vulgaire, un papier est dit bancable quand, pour quelque raison que ce soit, il est facilement négociable, n'impose aucune immobilisation involontaire, et n'entraîne pas de risque de recouvrement`` (Romeuf t. 1 1956).
B.− Place bancable. ,,Localité où se trouve une agence de banque qui peut assurer l'encaissement des effets de commerce`` (Baudhuin 1968).
1reattest. 1877 (Littré Suppl.); dér. de banque1*, suff. -able*. [bɑ ̃kabl̥]. L'ensemble des dict. qui enregistrent le mot admet bancable ou banquable. 1. Pour les adj. ayant la finale [-kabl̥] on peut distinguer : a) ceux qui s'écrivent -cable : (in)applicable, (in)communicable, confiscable, évocable, (in)éducable, (in)explicable, impeccable, implacable, inextricable, (im)praticable, (ir)révocable, (in)sécable; b) ceux qui s'écrivent -quable : (in)attaquable, critiquable (im)manquable, remarquable, risquable. (Pour ces listes, cf. Grev. Orth. 1962, p. 94). 2. Les solutions suiv. sont proposées : a) étendre la graph. -cable à tous les adj., la graph. -qu- servant uniquement à conserver le son [k] devant e, i (ex. fabriquer); garder -qu- devant toutes les dés. du verbe mais ,,le lien morphologique n'a aucune raison de s'étendre au-delà de la conjugaison elle-même, ni par conséquent aux dérivés en -cable, -cage, -cation`` (N. Catach, J. Golfand, R. Denux, Orth. et lexicogr., Paris, Didier, t. 1, 1971, p. 89); b) observer la règle suiv. qui tient compte de la morphol. et de la phonét. : s'écrivent -quable les adj. qui se rattachent à un verbe en -quer n'ayant pas de dér. en -cation; d'où régularisation de la seule exception à cette règle à savoir praticable, qui serait écrit pratiquable. 3. Pour le détail de cette question et des solutions envisagées, cf. A. Beslais, Rapport gén. sur les modalités d'une simplification éventuelle de l'orth. fr., Paris, Didier, 1966 (solution 1), N. Catach, J. Golfand, R. Denux, op. cit. (solution 1), Thim, Code 1970, § 635 (solution 2).