| BALOURDISE, subst. fém. A.− Caractère balourd d'une personne ou d'une chose : 1. « Ne gratte pas tes boutons, ne tourne pas ton nez », me répétait mon père. Sans méchanceté, mais sans ménagement, il faisait sur mon teint, mon acné, ma balourdise, des remarques qui exaspéraient mon malaise et mes manies.
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958p. 103. B.− Erreur grossière et sotte, maladresse dans l'attitude, le comportement, les propos. Synon. fam. bêtise : 2. On sent, à chaque instant, qu'il [Rousseau] est prêt d'inventer le mot de « gaffe » tellement ce terme d'argot exprime exactement ses quotidiennes balourdises.
Mauriac, Mes grands hommes,1949, p. 97. PRONONC. : [baluʀdi:z]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1640 « maladresse » (Oudin, Recherches ital. et françoises : balordaggine, lourdauderie, balourdise); 1718 févr. « stupidité, faute grossière » (Merc., 1718 dans Trév. 1752 : Trivelin fait connoître par un à parte [sic] qu'il a dessein de se servir de la balourdise d'Arlequin et de son ignorance, pour confirmer tout-à-fait Pantalon dans l'opinion que Lelio est le vrai Mario); 2. 1762 (Ac. : Balourdise signifie aussi le caractère d'un balourd. Cet homme est d'une grande balourdise).
Dér. de balourd* étymol. 1; suff. -ise*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 38. BBG. − Breslin (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, no4, p. 418. |