| BALUCHARD, subst. masc.,BAL(L)UCHE,(BALUCHE, BALLUCHE) subst. fém. Arg. Imbécile. On voit par les ru's, les boul'vards / Des fournotins, des baluchards... [Blédort] (A. Bruant, Dict. fr.-arg.,1905, pp. 53-54).Synon. ballot* :1. [Fayol à François]
− Lève pas la tête pour ça.
− Le revolver?
− J'l'ai, baluchard... Allez, en route, et sans t'faire bigorner...
P. Vialar, La Mort est un commencement,Les Morts vivants, 1947, p. 185. − Emploi adj. ... Le jeune cavalier le plus baluche, le plus navet, le plus trufaldin de l'escadron (G. d'Esparbès, La Folie de l'épée,1927, p. 129): 2. « J'pourrais m'frusquiner en rupin,
Mais j'ai l'air baluch' sans patente [= sans casquette] » (L. de Bercy).
A. Bruant, Dict. fr.-arg.,1905, p. 90. Rem. 1. La forme balluche est attestée dans Dub., Rob. Suppl. 1970. 2. Dub., Esn. 1966 et Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.] mentionnent également bal(l)uchon dans ce sens. PRONONC. ET ORTH. : [balyʃ]. Dub. et Rob. Suppl. 1970 écrivent balluche avec 2 l. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1901 adj. baluche (Bruant, p. 53 : Bête. En parlant des personnes ou des choses indifféremment : Baluche); 2. 1901 baluchon (Ibid. : Bête [...] Baluchon); 3. av. 1905 baluchard, Blédort dans Bruant, supra.
Dér. du rad. de ballot* « sot, niais », avec, pour 1 et 3 suff. arg. -uche et suff. péj. -ard, et pour 2 contamination, pour la forme, de baluchon. BBG. − Duch. 1967, § 22. |