| BALISIER, subst. masc. BOT. Plante tropicale monocotylédone de la famille des cannacées dont les graines, d'un noir luisant, servent à faire des chapelets. Synon. canna.Les fleurs du balisier sont d'un rouge éclatant (Ac.1835-78) :... un jardin mystérieux, à l'entrée clandestine et mauresque, toute emplumée de bananiers et de balisiers, s'offrait à ma rêverie.
Jammes, Mémoires,1923, p. 9. Prononc. : [balizje]. Étymol. et Hist. 1651 « arbre des Antilles, canna L. » (F. Cauche, p. 153 cité dans König, p. 23 : Ils nomment Raue, l'arbre que nous appelons balisier). Prob. empr. à la lang. des Caraïbes, toutes les attest. étant originaires des Petites Antilles (loc. cit.); le mot indigène devait être baliri (Breton, 1665, p. 249, loc. cit. : baliri, sont baliziers) où la finale, insolite pour les Français, serait devenue -ise (peut-être sous l'infl. de balise1* emploi mar. « pieu » mot fam. aux colons), d'où ensuite balisier p. anal. avec de nombreux noms d'arbres (v. König, p. 23; Arv., p. 74; FEW t. 20, p. 57). Fréq. abs. littér. : 4. BBG. − Arv. 1963, pp. 74-76. − König 1939, p. 23. |