| BAGUIER, subst. masc. A.− Coffret, écrin ou coupe où l'on dépose des bagues, des bijoux. Un riche baguier (Ac. 1798-1932), précieux baguier (Barrès, Un Jardin sur l'Oronte,1922, p. 135): ... elle commanda qu'on l'habillât, pour célébrer la fête, elle aussi. On lui étagea au cou ses colliers, ses fils de perles, ses jaserons; aux doigts, tout ce que contenait son baguier de turquoises, d'opales de Hongrie, de saphirs et d'émeraudes...
Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 84. B.− BIJOUT. Série d'anneaux numérotés correspondant à toutes les grosseurs de doigts et servant à prendre la dimension d'une bague (d'apr. Lar. encyclop.). PRONONC. : [bagje]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1562 bagier « petit coffre, écrin pour ranger les bagues » (Reg. aux rendages, Proclamat. pour la vente des biens des mineurs, 2, 3, A. Liège ds Gdf. Compl. : Une forme de lict [lire peut-être : « un bois de lit », cf. en wallon foûme-éclose « alcôve », Haust, s.v. foûme et FEW t. 3, p. 714b, s.v. forma] toute pleine de bagiers d'anticque scrinerie); 1618 (B. du Comité des travaux hist., 1882, p. 301 : Item, une boite de leton, servant de baguier, ouvrée et doublée de velours noir).
Dér. de bague*; suff. -ier*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 9. |