| BAFOUILLAGE, subst. masc. Action de bafouiller; résultat de cette action. A.− Élocution confuse, propos incohérents. Bafouillage interminable : 1. Grand'messe. Discours, le second de la journée. C'est beaucoup pour moi. Celui-là est absolument stupide. Bafouillage sulpicien, excitateur de rage et d'apostasie.
Bloy, Journal,1906, p. 311. B.− LITT. Écrit incohérent en raison des idées confuses et embrouillées de l'auteur. Chef-d'œuvre de bafouillage : 2. En littérature, comme en tout le reste, on n'est libre que sous certaines lois et disciplines, dont l'affranchissement n'est que bredouillement et bafouillage.
L. Daudet, Études et milieux littér.,1927, p. 36. 3. Le lecteur, le critique, à expérience limitée, est exactement dans le cas d'un villageois qui n'aurait jamais vu de très grandes villes, et à qui Nantes ou Lille sembleraient des métropoles imposantes. J'ai vu nettement que c'était là l'unique raison pour laquelle des jeunes gens admiraient tant un livre médiocre où je ne voyais qu'un mélange d'influence mal assimilées, un bafouillage sans inspiration, ni passion, ni style.
Larbaud, Journal,1934, p. 287. Rem. Lar. encyclop. fait une même entrée pour bafouillage et bafouillement. 1reattest. 1878 (G. Moch, X-Lex., Vocab. de l'arg. de l'École polytechnique, p. 17); dér. de bafouiller*, suff. -age*. − [bafuja:ʒ]. − Fréq. abs. littér. : 28. |