| BADINERIE, subst. fém. Rare et littér. A.− Au sing. 1. Action de badiner, manière de badinage. Ton de badinerie. − Loc. Par badinerie. Pour s'amuser : 1. Un jour, par badinerie, car vous n'auriez pas rencontré de demoiselle plus retenue, elle m'a offert un brin de lilas qu'elle avait porté sur son corsage.
A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 115. 2. Petite composition musicale écrite sur un ton léger ,,Enfin on n'ignore pas que J. S. Bach a lui aussi, écrit une badinerie``(L. de La Laurencie, L'École fr. de violon,1922, p. 338). B.− Gén. au plur. Actes, paroles, écrits badins. 1. Divertissement, distraction agréable ou frivole (cf. badinage A 1); enfantillage : 2. ... il est, certes, loisible de se permettre quelques récréations et badineries.
T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 115. 2. Ton badin; paroles aimables ou galantes, propres à distraire ou amuser; plaisanterie (cf. badinage A 2). Roucouler de délicieuses badineries (Blanche, Mes modèles,1928, p. 109): 3. ... Blaise reprit de ce ton de badinerie, d'enjouement bouffon, d'insouciance qui défie le destin : « Bonsoir ».
A. Arnoux, Pour solde de tout compte,1958, p. 271. 3. Littér. Propos écrits de manière légère et souvent sans grande portée (cf. badinage A 3). Les badineries des commentateurs érudits (Sainte-Beuve, Portraits contemp., t. 5, 1846-69) : 4. ... ces épîtres sont d'aimables badineries, ou des billets dont les trois quarts se réfèrent à la santé de toute une famille, à des déplacements, à des maladies ou à d'heureux mariages.
Blanche, Mes modèles,1928, p. 158. PRONONC. : [badinʀi]. Finale longue ds Fér. 1768, Fér. Crit. 1787 et Land. 1834. ÉTYMOL. ET HIST. − 1547 [1546 d'apr. Bl.-W.5] « chose dite ou faite en badinant » (N. du Fail, Propos rust., éd. Assézat, p. 53 : pour suyvre la badinerie de Floquet le jeune).
Dér. de badin1*; suff. -erie*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 16. BBG. − Lew. 1960 p. 207. |