| BADIGEONNEUR, subst. masc. A.− ,,Ouvrier chargé de badigeonner ou spécialisé dans ce travail`` (Barb.-Cad. 1963) : 1. L'entrepreneur qui devait réparer le pavillon inhabitable avait fait faux-bond, à cause de grèves, et décidée à s'installer dès le premier jour de l'été, ma famille, sous cette nécessité des premiers âges, s'était décomposée naturellement, comme celle de Noé au sortir de l'arche, en équipes de plâtriers, de menuisiers et de badigeonneurs.
Giraudoux, Bella,1926, p. 156. − P. anal. Badigeonneur de dissolution. ,,Ouvrier appliquant la dissolution sur les éléments de caoutchouc à coller`` (Mét. 1955). − P. ext., péj. Mauvais peintre, écrivain sans talent : 2. Regardez les quelques toiles remarquables du Salon (...) Les peintres qui commettent de pareilles œuvres, sont en dehors de la corporation des badigeonneurs élégants dont j'ai parlé.
Zola, Mes haines,1866, p. 215. 3. Il [Émile Zola] avait une réputation de badigeonneur belliqueux, d'implacable charcutier, qui l'enorgueillissait...
L. Daudet, Devant la douleur,1931, p. 97. B.− Au fig., péj. Celui qui se contente de remettre au goût du jour des idées, des œuvres anciennes. Un badigeonneur de vieilles constitutions (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.) : 4. ... on (...) taperait légèrement sur ceux qui échignent l'antique sous prétexte de le conserver. Badigeonneurs, faiseurs d'expurgata, professeurs, etc.,
... Flaubert, Correspondance,1853, p. 170. Rem. 1reattest. 1820 (Lav.); dér. de badigeonner*, suff. -eur2*. PRONONC. : [badiʒ
ɔnœ:ʀ]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 7. BBG. − Barb.-Cad. 1963. − Jossier 1881. − Mét. 1955. |