| AÉROPHAGIE, subst. fém. MÉD., PATHOL. Déglutition excessive d'air qui en pénétrant dans l'œsophage et dans l'estomac, entraîne divers troubles pathologiques : 1. Parfois... l'air est dégluti avec la salive; il peut s'accumuler dans l'estomac avec distension de sa paroi : le cardia s'oppose à la sortie. Cette déglutition aérienne (aérophagie), parfois inconsciente et pathologique, peut être volontaire...
H. Bouasse, Instruments à vent,1930, p. 183. 2. ... tantôt découvrant qu'il suffit à l'écrivain pour se voir jeté en plein verbalisme, de redouter ce verbalisme et de le fuir − comme si le soupçon seul en offrait quelque danger : ainsi de ces maux, dont l'idée même ne va pas sans péril, les tremblements, l'angoisse, l'aérophagie.
J. Paulhan, Les Fleurs de Tarbes,1941, p. 170. 3. la folle. − Puis, vos sels Karsen une fois pris, non pas dans l'eau, c'est l'eau quoi qu'ils en disent qui donne l'aérophagie, mais dans du pain d'épices,...
J. Giraudoux, La Folle de Chaillot,1944, I, p. 69. 4. ... (le masque de l'anxieux est l'antithèse du masque du sourire). À ces symptômes essentiels se joignent d'autres troubles spasmodiques : aérophagie, oppression et suffocation respiratoires, colique, rhume des foins, troubles génitaux et, dans la grande angoisse : crise de nerfs, vertiges, asphyxie, syncope.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 233. Rem. Lar. encyclop. donne un adj. aérophage avec renvoi à son synon. aérivore, qui n'appartient pas au lang. de la pathol. Prononc. : [aeʀ
ɔfaʒi]. Étymol. ET HIST. − 1891 méd. « déglutition exagérée de l'air atmosphérique » (Index Medicus, cité par L. Bonnevet ds Rev. de méd., 1891, XI, p. 148 : Aérophagie hystérique).
Composé des éléments aéro-* et -phagie*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 4. BBG. − Bél. 1957. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lar. méd. 1970. − Quillet Méd. 1965, p. 142. |