| AVRILLÉ1, AVRILLER, AVRILLET, adj. et subst. AGRIC. Blé avrillé, avriller, avrillet. Blé semé en avril : ... je ne tardai pas à être réveillé par la conversation de mes voisins; c'étaient deux blatiers qui causaient entre eux.
− Mes farines sont en trame, disait l'un.
− Les miennes sont gruauteuses, criait l'autre.
− Heureusement, reprenait le premier, que le blé avrillet s'annonce bien; quant au méteil, il n'y faut pas penser.
Du Camp, Mémoires d'un suicidé,1853, p. 206. − Emploi subst. Avrillé, avriller, avrillet. Blé avrillé, etc. PRONONC. − Dernière transcr. de avrillet ds Littré : a-vri-llè, ll mouillées. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− xiiies. avrillier « d'avril » (Chans., ap. Bartsch, Rom. et Past., III, 8, 1 ds Gdf. Compl. : Quan voi le tans avrillier [v. FEW t. 25 s.v. aprilis, note 2]), attest. isolée; xvies. id. (Vauquelin de La Fresnaye, Foresteries, I, 5 ds Hug. : Telles, Francin, que les perletes sont aux Avrillieres fleurettes, Tel es tu sur les pâtoureaus Qu'on estime estre les plus beaus), seulement au xvies., mentionné à nouv. par Besch. 1845 qui le qualifie de ,,vieux mot poétique``.
II.− 1836 avrillet subst. « blé semé en avril » (Land.); 1900 adj. et subst. (DG : [...] Blé avriller, et, substantivement, avriller, blé d'avril).
III.− 1838 adj. agric. avrillé (Ac. Compl. 1842).
Dér. de avril*; suff. -é*, -ier* (devenu -er après l mouillée), -et*. Pour qualifier ou désigner le blé, le mot en tant que terme rural, transmis oralement, a été transcrit avec des suff. divers p. anal. avec d'autres termes désignant ou qualifiant des céréales (cf. blé epeautré, amidonnier, millet). STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Chesn. 1857. − Fén. 1970. − Mots rares 1965. |