| AVOINER, verbe trans. A.− Région. Nourrir d'avoine un cheval, etc. (cf. France Suppl. 1907, Verr.-On. t. 1 1908, Lar. 20e) : 1. [Jacqueline] « Si! J'aime les chevaux (...) Oh! c'est Patard, le vieux Patard de Vauville. Je le connais. J'arrive, Patard! je vais l'avoiner. Bon Ami [l'Abbé], il vous ramènera comme le vent. »
J. de La Varende, L'Homme aux gants de toile,1943, p. 69. B.− Au fig., arg. 1. Région., emploi trans. et pronom. Nourrir copieusement, régaler quelqu'un; se nourrir copieusement, se repaître (cf. France Suppl. 1907, Verr.-On. t. 1 1908). 2. ,,Exciter, donner du courage au moyen d'une récompense`` (France Suppl. 1907). 3. Synon. de donner, (re)filer ou passer une avoine : 2. « Voyons, Dorothée! reproche Tony, courbé sur la cage de ses piafs. T'as pas fini d'avoiner ton Jules? » Il ajouta, en souriant au gros serin : « Et toi, s'pèce de cave, tu peux pas la rembarrer? » Pour les calmer, il recouvrit la cage d'une housse sombre...
A. Le Breton, Du Rififi chez les hommes,1953, p. 107. Rem. 1reattest. 1893, Martellière (cf. avoiné, ée); dér. de avoine* (étymol. 1), dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − France Suppl. 1907. |