| AVEINIAU, subst. masc. Région., PÊCHE. Sorte d'épuisette : Les autres s'amusaient de son adresse infaillible. Debout au bord du marécage, les jambes enfouies jusqu'aux jarrets, ils avaient fini par interrompre leur besogne, par reposer leurs bras sur leurs épuisettes inutiles. Et ils regardaient Raboliot. Lui marchait prudemment, l'aveiniau incliné : ses yeux, dans la flaque de vase trouble, percevaient le moindre remous, le moindre frisson vivant; ses genoux immergés tâtonnaient, palpaient les frémissements de l'eau; et tout à coup ses mains partaient, décochaient un geste vif, ramenaient une bête captive. Il n'en manquait jamais une seule. Chaque fois qu'une carpe était prise, il la tendait dans la poche de filet, à bout de manche, vers l'un des hommes qui l'entouraient : ...
Genevoix, Raboliot,1925, p. 28. Rem. Absent des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. ÉTYMOL. ET HIST. − 1855 dial. centre (Jaub. : Aveiniau, Aveneau. Petit filet formant poche, monté sur un cadre en fer, et dont on se sert pour retirer, pour aveindre le poisson dans les arches ou réservoirs; balance pour prendre les écrevisses).
Dér. de aveindre* trans., au sens de « tirer un objet de l'endroit où on l'avait placé », fin xives.; suff. iau (-eau*). STAT. − Fréq. abs. littér. : 4. |