| AVANT-CORPS, subst. masc. A.− ARCHIT. Partie d'un bâtiment, d'une pièce, d'un monument faisant saillie par rapport à l'alignement de la façade : 1. Considérons les mâles décorations qui de part et d'autre forment les deux frontispices ou avant-corps du monument que je décris.
Dusaulx, Voyage à Barège,t. 2, 1796, p. 157. 2. La chambre de Woldsmuth est agrandie par un avant-corps vitré, ancien atelier de photographie transformé en laboratoire.
R. Martin du Gard, Jean Barois,1913, p. 351. − Plus gén. : 3. Pierre finissait par avoir des cauchemars terribles où la charrue Stewart combattait contre la charrue Adams et la dévorait : les roues tournaient comme des yeux, le manche frétillait comme une queue de scorpion, les socs se tordaient comme des pattes, l'articulation des deux trains semblait une arête dorsale, une sorte de reins sur lesquels se dressait, pour lutter, l'avant-corps de la machine.
Duranty, Le Malheur d'Henriette Gérard,1860, p. 49. B.− TECHNOL. (en serr., en charpent., etc.). Toute pièce qui est en saillie par rapport à la surface de la pièce principale. Rem. Sens attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Lar. encyclop. PRONONC. : [avɑ
̃kɔ:ʀ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1671 (La Fontaine, Le Songe de Vaux, éd. Regnier, t. 8, p. 267 : afin que M. F. pût faire embellir certains rochers qui sont dans un avant-corps d'architecture, vis-à-vis de la cascade de Vaux).
Dér. de corps*, archit. « partie principale (d'un bâtiment) »; élément préf. avant-*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 12. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Barb.-Cad. 1963. − Bouillet 1859. − Chabat t. 1 1875. − Chesn. 1857. − Jossier 1881. − Noël 1968. |