| AUTOLÂTRIE, subst. fém. Culte de soi-même poussé à l'extrême : 1. La patience publique s'est lassée de cette comédie bruyante jouée au profit d'une autolâtrie d'emprunt. Les maîtres se sont tus ou vont se taire, fatigués d'eux-mêmes, oubliés déjà, solitaires au milieu de leurs œuvres infructueuses.
Leconte de Lisle, Poèmes antiques,préf., 1852, p. XII. 2. Quand le dilettante glisse entre les doigts de pierre de toutes les idoles, c'est qu'il a un autre culte, l'autolâtrie; à tout regarder du haut de l'étoile Sirius, tout lui devient exigu et mesquin, tout et tous, il ne reste de grand que l'amour-propre d'un seul, moi : ...
M. Blondel, L'Action,1893, p. 16. Rem. 1. Attesté ds Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e. 2. 1reattest. (supra ex. 1); composé de l'élément préf. auto-1* et de l'élément suff. -lâtrie*. PRONONC. : [ɔtɔlɑtʀi] ou [o-]. Pour [ɔ] ouvert ou [o] fermé à l'initiale, cf. auto-1. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Bach.-Dez. 1882. |