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AUTO(-)ACCUSATION,(AUTO ACCUSATION, AUTO-ACCUSATION) subst. fém.
PSYCHANAL. ,,Accusation que le sujet porte contre lui-même concernant des fautes imaginaires ou des fautes réelles dont il exagère l'importance`` (Moor 1966) :
1. Les grands débiles empruntent aux faits divers sensationnels les éléments de leur fabulation : après un crime, ils vont se dénoncer ou se constituer prisonniers sous l'influence d'un véritable raptus (autoaccusation criminelle). Mounier, Traité du caractère,1946, p. 381.
2. Dans l'angoisse paranoïaque, qui sert de toile de fond au délire systématique, surtout à ses débuts, se glisse un pareil sentiment d'abandon. Mais le paranoïaque le repousse comme immérité, tandis que le mélancolique sombre dans l'auto-accusation, la haine et le mépris de soi : ... Mounier, Traité du caractère,1946p. 596.
Délire d'autoaccusation. ,,Délire caractérisé par les accusations que le sujet porte contre lui-même et qui correspondent, soit à des fautes réelles mais dont il amplifie l'importance, soit à des crimes imaginaires`` (Piéron 1963).
Plus gén. Fait de s'accuser soi-même :
3. ... une nature comme celle de Jacques toute en scrupules, en constantes responsabilités vis-à-vis de la totalité de son être intime, en auto-accusation aussi, apparaîtra toujours construite, abstraite, artificielle à la plupart. Du Bos, Journal,1922, p. 197.
Rem. 1reattest. 1903 (P. Janet, Les Obsessions et la psychasthénie, p. 429 : Obsessions d'humilité ou d'auto-accusation); composé de accusation* et de l'élément préf. auto-1*.
PRONONC. : [otɔakyzasjɔ ̃] ou [ɔ-]. Cf. auto-1.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 18.
BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lafon 1969. − Lar. méd. 1970. − March. 1970. − Moor 1966. − Piéron 1963. − Porot 1960.