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AUTISTE, adj. et subst.
PSYCHOLOGIE
A.− Emploi adj. [En parlant d'une pers. et de son activité psychique et intellectuelle] Qui se rapporte à l'autisme*. Indifférence autiste :
1. Il y a donc une activité autiste, comme une affectivité et une pensée autistes; elle nous fait saisir la différence entre l'intraversion et la dissonance. Aussi bien que dans une rêverie, je puis m'enfermer dans une action : tel cet autre malade qui plante un clou et quand on crie : « Au secours! » à côté de lui, ne dévie pas d'un geste son petit travail. L'activité normale part d'un élan personnel, mais s'épanouit dans le réel ambiant pour s'y intégrer. Chez le schizophrène, il y a rupture brutale de l'un à l'autre. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 360.
2. Ce retrait stratégique peut se produire à des niveaux psychiques très différents. Chez les schizoïdes, la recherche de l'isolement est brutale, elle affirme une rupture décidée avec l'entourage, suivie d'un refuge dans les mondes imaginaires du rêve autiste. Mounier, Traité du caractère,1946p. 477.
Rem. 1. Donné par Rob. comme synon. de autistique; art. distinct ds Quillet 1965. 2. 1reattest. 1923 (Rogues de Fursac, E. Minkowski, Contribution à l'étude de la pensée et de l'attitude autistes − Le rationalisme morbide − ds L'Encéphale, Journal de neurol. et psych., éd. Delarue, avril 1923, p. 271); dér. du rad. de autisme*, suff. -iste*.
B.− Emploi subst. Sujet atteint d'autisme* (Garnier-Del. 1958) :
3. L'autiste est comme dans une coquille, incapable de s'extérioriser. Il a une vie intérieure intense, qui peut lui faire perdre le contact avec la réalité. Cette attitude se retrouve, à un degré prononcé, chez les schizophrènes. Sill.1965.
Rem. L'emploi subst. n'est pas attesté ds les dict. gén. du xxesiècle.
PRONONC. ET ORTH. : [otist] ou [ɔ-]. Cf. autisme pour la prononc. de l'initiale et pour la remarque.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 11.
BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − March. 1970. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Piéron 1963.