| AUSONIEN, IENNE, adj. et subst. I.− Emploi adj. Qui appartient à l'Ausonie, une des plus anciennes régions de l'Italie méridionale, renommée pour ses sites. − P. ext., poét. Nom donné parfois à l'Italie toute entière (depuis Virgile) : 1. J'achèverais donc mes mémoires à l'entrée de cette terre classique et historique où Virgile et Le Tasse ont chanté, où tant de révolutions se sont accomplies? Je remémorerais ma destinée bretonne à la vue de ces montagnes ausoniennes?
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 124. 2. − Ô toi, si cher aux muses ausoniennes, honneur du nom latin, Virgile, m'écriai-je, c'est par toi que j'ai senti la beauté; c'est par toi que j'ai connu la table des Dieux et le lit des Déesses. Souffre les louanges du plus humble de tes adorateurs.
A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 161. II.− Emploi subst., HIST. ANC. Habitant de l'Ausonie. Synon. Ausone. ÉTYMOL. ET HIST. − 1542 [1562 d'apr. Vaganay, infra] subst. géogr. anc. « habitant de l'Ausonie » (A. Du Pinet, Pline, trad. I, 116 d'apr. Vaganay ds Revue du XVIes. t. 8, p. 253 : Et par delà le mont Circelo, ceux de Terracine y mirent la griffe, aussi firent les Osciens, qui estoient de la Terre de Labour et les Ausoniens); 1571 adj. ou subst. « relatif à l'Ausonie » (M. de La Porte, Les Epithetes, 44b, ibid.).
Dér. de Ausonie, ancien nom donné à la partie de l'Italie située aux confins du Latium et de la Campanie, puis à l'Italie tout entière (surtout en poésie), lat. Ausonia (Virgile, Aen., 3, 477 ds TLL s.v., 1539, 45); suff. -ien*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 5. |