| AUGUSTIN, INE, adj. et subst.,AUGUSTIN (SAINT), subst. masc. I.− Adj., vx. Synon. de augustinien. II.− Substantif A.− HIST. RELIG. Un Augustin, une Augustine. Religieux, religieuse qui suit la règle dite de saint Augustin : 1. ... mais personne n'avait la hardiesse d'en parler à ceux qui gouvernaient, lorsque, le jour de l'Ascension, la reine alla entendre le sermon d'un savant augustin nommé Jacques Legrand, déjà fort connu par ses livres, et qui en avait même dédié et présenté aux ducs de Berri et d'Orléans.
Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 2, 1821-24, p. 361. 2. − Dieu vous attend là, mon cher enfant, dit le Père Propiac : puisse-t-il vous inonder de sa lumière!
Du geste, il montra la maison enfouie sous un massif de platanes. C'était un ancien couvent d'Augustines, devenu maison de campagne de Saint-Louis de Gonzague, et qu'un calme profond enveloppait.
Estaunié, L'Empreinte,1896, p. 136. − Emploi adj. Qui appartient à ces religieux ou religieuses : 3. Enfin, il devenait aux termes de cet acte, « féal à l'Abbé et à son monastère » et il devait participer aux messes, prières et oraisons dudit monastère qui devait, à son tour, profiter de ses prières et oraisons. Il fut, en un mot, l'oblat d'une abbaye Augustine.
Huysmans, L'Oblat,t. 2, 1903, p. 138. B.− TECHNOLOGIE 1. IMPR. Saint-augustin ou augustin, subst. masc. ,,Sorte de caractère de la force de 13 points qui est, entre le gros romain (16 points) et le cicéro (11 points), ainsi nommé parce qu'on s'en servit en 1467 pour imprimer la Cité de Dieu de saint Augustin`` (Littré). Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Guérin 1892. 2. PAPET. Un Saint-Augustin. ,,Carton d'un format de 18 à 19 pouces de largeur sur 24 de longueur`` (Littré). PRONONC. : [ogystε
̃] ou [ɔ-], fém. [-in]. Passy 1914 transcrit le mot avec [ɔ] ouvert; Barbeau-Rodhe 1930 et Harrap's 1963 donnent deux possibilités de prononc. : avec [o] fermé ou [ɔ] ouvert. Les dict. hist. transcrivent [o]; à ce sujet, cf. augmenter. ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Subst. 1. masc. xives. hist. relig. « religieux qui suit la règle de saint Augustin » (Le Muisis, éd. Kervyn de Lettenhove, I, 243 ds T.-L. : Ch'est des ordenes qui ne sont mie rentees, qu'on appelle Mendians, Augustins, Jacobins, Freres-Meneurs et toutes les autres ordenes mendians); 2. fém. 1680 « id. » (Rich. : Augustines. Religieuses qui suivent la règle de S. Augustin. Filles de S. Augustin).
B.− Adj. xviiies. « de saint Augustin » (allus. à sa doctrine sur le gouvernement divin des libertés, grâce, prédestination) (Voltaire ds Lar. 19e: La grâce agit, cette augustine grâce Dans son esprit porte un jour efficace).
Du nom de st Augustin (354-430), évêque d'Hippone, introducteur du monachisme dans l'Afrique romaine, rédacteur, pour une communauté de femmes d'Hippone, d'une lettre considérée dès lors comme une règle (Patrologie lat., t. 33, col. 960-65) et qui exerça une grande infl. sur le développement de la discipline monastique en Occident (Théol. cath. col. 2472 sq.). STAT. − Fréq. abs. littér. : 129. BBG. − Encyclop. méthod. Mécan. t. 1 1782. − Foi t. 1 1968. − Mét. 1955. − St-Edme t. 2 1825. |