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ATTRAPE-MOUCHE(S),(ATTRAPE-MOUCHE, ATTRAPE-MOUCHES) subst. masc.
I.− SC. NAT.
A.− BOT. Plante qui a la propriété d'engluer ou de retenir, grâce à certains de ses organes, les insectes qui se posent sur elle.
B.− ORNITH. Synon. de gobe-mouches.
II.− Piège à mouches, le plus souvent un ,,ruban imprégné de D.D.T. ou ruban gluant, sucré et empoisonné avec l'anhydride arsénieux`` (Duval 1959).
− Objet rendu gluant :
les mêmes, panisse, m. brun. − Bonjour, maître empoisonneur! (Il serre la main poissée de César.) Oh! ... césar. − Une invention de Marius. La bouteille attrape-mouches. Pagnol, Marius,1931, I, 4, p. 33.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [atʀapmuʃ]. 2. Forme graph. − Lar. encyclop. enregistre la vedette attrape-mouches en précisant que l'expr. est inv. (cf. aussi Nouv. Lar. ill. : attrape-mouches ou attrape-mouche, Guérin 1892, et Littré : ,,Au sing. on peut dire aussi un attrape-mouches, suivant que l'on considère mouche collectivement ou individuellement``). Les dict. qui indiquent un plur. donnent : des attrape-mouches ou des attrape-mouche (cf. p. ex. Rob.).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1700 bot. « sorte de plante dont les feuilles ou les fleurs se referment sur les insectes qui viennent à s'y poser » (Liger, Maison rustique, II, 42 ds R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 266 : La scabieuse, le souci, le muscipula ou attrape-mouches); 2. 1752 ornith. (Trév. : Attrape-mouches. Petit oiseau. Voyez Moucherolle, c'est le même); 1803 (Boiste : Attrape-mouche. Saillie d'une croisée pour arrêter le passage des mouches); d'où 3. 1907 (Lar. pour tous : Attrape-mouche. Piège pour les mouches). Composé de la forme verbale attrape (attraper*) et de mouche*.
BBG. − Bouillet 1859. − Duval 1959. − Privat-Foc. 1870.