| ATTIREMENT, subst. masc. Vx, rare, litt. − Action d'attirer quelque chose (au sens propre) : 1. Parfois des fleurs [de cerisiers] voletant au-dessus d'elle, [Élisa] et qu'emportait un souffle de vent à la dérive, ces fleurs avec de gentils ronds de bras et des attirements de mains remuant l'air et faisant de petits tourbillons, elle les ramenait toutes tournoyantes sur son corps...
E. de Goncourt, La Fille Élisa,1877, p. 265. − P. méton. Force qui attire. Synon. attirance : 2. ... je me suis surpris à avoir presque peur de l'attirement que produit le tournoiement des grandes machines, l'action enveloppante de l'engrenage : cela a quelque chose de la fascination du vide.
E. et J. de Goncourt, Journal,1873, p. 946. ♦ Au fig. : 3. Comme je ne me marie pas pour me marier, mais simplement pour légaliser les attirements de nos deux cœurs, je ne veux pas qu'extérieurement cet acte ait plus d'importance qu'il n'en a au fond de nos âmes, ...
Mallarmé, Correspondance,1863, p. 86. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Début xiiies. fig. « action d'attirer, instigation » (G. de Tyr, I, 437, P. Paris ds Gdf. : Ce ne sai je mie se ce fu par son atirement ou par le conseil des barons); d'où 1547 « attrait » (Budé, Instit. du Pr., ch. XX, ibid. : En obtemperant aux sentiments et attiremens de plaisir); repris au xixes. 1863, supra ex. 3; 2. 1873, sept., phys. « action d'attirer », supra ex. 2.
Dér. de attirer*; suff. -ment1*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 6. BBG. − Pamart (P.). Écriture artiste et créations verbales. Qq. glanes à travers le Journal des Goncourt. Vie Lang. 1970, p. 305. |