| ASTÉRIE, subst. fém. I.− ZOOL. Astérie ou asterias. Animal marin, échinoderme, communément appelé étoile de mer, dont le corps est généralement divisé en cinq bras souples rappelant la forme d'une étoile : 1. Les étoiles de mer ou astéries, ont le corps recouvert d'un tissu fibreux très-serré, dont les mailles sont remplies par des grains de substance calcaire dont la forme et la grosseur varient. Cette espèce de peau crustacée est cependant susceptible d'un mouvement qui, quoique lent, est très-remarquable. Leur corps est divisé, le plus ordinairement, en cinq branches, qui portent les pieds.
Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 1, 1805, p. 468. 2. ... M. le docteur Spix, médecin bavarois, a découvert dans les astéries et dans les actinies l'appareil d'un système nerveux. M. le docteur Spix assure avoir vu dans l'astérie rouge, sous une membrane tendineuse qui, comme une tente, est suspendue sur l'estomac, un entrelacement composé de nodules et de filets blanchâtres, et, en outre, à l'origine de chaque rayon, deux nodules ou ganglions qui communiquent entre eux par un filet, desquels partent d'autres filets qui vont aux parties voisines, et entre autres deux fort longs qui se dirigent dans toute la longueur du rayon et en fournissent aux tentacules.
Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 291. II.− OPT. Étoile lumineuse observée par réflexion de la lumière sur certains cristaux (cf. astérisme). − MINÉR. ,,Variété d'opale présentant le phénomène d'astérisme`` (Duval 1959). Rem. Saphir-astérie. Variété de saphir présentant le phénomène d'astérisme : 3. Le saphir-astérie qui est très recherché existe en toutes nuances sauf le vert.
A. et N. Metta, Les Pierres précieuses,1960, p. 75. PRONONC. ET ORTH. : [asteʀi]. Lar. encyclop. écrit astérie ou astérias (cf. aussi Nouv. Lar. ill.). ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1495 minér. asterice « pierre qui produit certains effets de lumière » (Corbichon, Trad. des Propriet. des choses de Barthelémy l'Anglais, XVI, 17, éd. 1485 ds Gdf. : Astérice est une pierre blanche qui a une lumière enclose dedens soy ainsy comme une estoile qui va parmy elle et fait les rais du soleil apparoir blans); 1742 astérie (Dezalliers d'Argenville, L'Histoire naturelle éclaircie, 485 ds Quem.); 2. [1729 zool. « étoile de mer » (ds Dauzat 1969, BL.-W.5)]; 1754 asterias (Aubert de La Chesnaye, Système naturel du règne animal, t. 2, p. 267 ds Fr. mod., t. 23, p. 300 : Asterias, ou étoile de mer, dont le corps est étoilé ou à rayons); 1771 astérie (Catholicon, Dict. univ. de la langue françoise, éd. par Johann Joseph Schmidlin, Hambourg).
1. asterice, sans doute empr., par l'intermédiaire d'une forme latinisée, au gr. tardif α
̓
σ
τ
ε
ρ
ι
κ
ο
́
ς, η
́ (Theologumena Arithmeticae, 37 ds Liddell-Scott); astérie empr. au lat. asteria, -ae employé par Pline comme nom de pierre précieuse (Nat., 37, 131 ds TLL s.v. asterius, 949, 41); 2 adaptation d'apr. les noms avec suff. -ie* du subst. gr. α
̓
σ
τ
ε
ρ
ι
́
α
ς « poisson à la peau étoilée » (Philyllios, I, 2 ds Liddell-Scott). STAT. − Fréq. abs. littér. : 17. BBG. − Baudr. Pêches 1827. − Bouillet 1859. − Duval 1959. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Nysten 1814-20. − Privat-Foc. 1870. |