| ASTATE, subst. I.− Subst. fém., ENTOMOL. ,,Sous-genre d'Insectes de la famille des Guêpes ichneumons, genre des Sphex; ils ont le corps assez court, la tête large`` (Privat-Foc. 1870). Rem. 1. Attesté aussi ds Ac. Compl. 1842. 2. Masc. pour Boiste 1808 et Besch. 1845. II.− Subst. masc., CHIM. Élément instable radioactif de numéro atomique 85 que l'on obtient par fission de l'uranium : Dès 1940, à l'université de Californie, D. C. Carson, K. R. Mackensie et Segré obtinrent l'élément 85 en bombardant du bismuth avec des particules alpha. Mais ce résultat préliminaire ne put être confirmé qu'en 1947; cet élément fut alors nommé astate, du fait de son instabilité.
Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 425. Rem. Fém. pour Quillet 1965. PRONONC. ET ORTH. : [astat]. Lar. encyclop. et Quillet 1965 enregistrent astate ou astatine. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1808 masc. plur. entomol. (Boiste).
II.− 1956 masc. chim. (Uv.-Chapman).
I empr. au gr. α
́
σ
τ
α
τ
ο
ς « instable » (en raison de la mobilité de ces insectes dans le sable. Privat-Foc.) par l'intermédiaire du lat. sc. astatus; la dénomination de ce genre a été étudiée par Latreille en 1796 d'apr. Neave, Nomenclator zoologicus. II prob. formé du gr. α
́
σ
τ
α
τ
ο
ς « id. » d'apr. l'angl. astatine « id. » (Uv.-Chapman), élément obtenu synthétiquement en 1940 par Carson, Mac Kenzie et Segrè à l'Université de Californie (Charles) et ne possédant aucun isotope stable. BBG. − Charles 1960. − Duval 1959. − Galiana Déc. sc. 1968. − Grand. 1962. − Pamart (P.). De l'Alchimie à la chimie. Vie Lang. 1969, p. 142. − Privat-Foc. 1870. − Sc. 1962. − Théol. cath. t. 1, 2 1909. − Uv.-Chapman 1956. |