| ASSOMMADE, subst. fém. Rare. Action d'assommer, résultat de cette action. Synon. assommage, assommement :1. ... le maire, M. Bourlonne, était poursuivi par le procureur impérial pour assassinat, assommade d'un paysan, dans le cabinet de son gendre, notaire auquel le paysan venait redemander de l'argent.
E. et J. de Goncourt, Journal,1861, p. 941. 2. Massacres, emprisonnements, (...) assommades de la police, tous ces épisodes des premiers temps du gouvernement de 1830 reparaissent à chaque instant [dans les caricatures de Daumier]...
Baudelaire, Curiosités esthétiques,1867, p. 190. − Au fig., au plur. : 3. Les dépêches, l'une pire que l'autre, pendant vingt-quatre heures lui furent une suite d'assommades en plein front. Pas une minute il n'avait admis l'insuccès.
Barrès, L'Appel au soldat,1900, p. 437. 4. L'affaire Sacco et Vanzetti et les grandes assomades [sic] de Paris auraient pu jouer dans leur vie un rôle qui les eût plus durement marqués que les cérémonies Jaurès, mais c'était l'époque des vacances, aucun d'eux n'était à Paris, toute l'affaire ne fut qu'une nouvelle qu'ils lurent avec quarante-huit heures de retard dans les journaux, en Bretagne ou dans le Midi.
Nizan, La Conspiration,1938, p. 45. Rem. 1. Cité ds Lar. 19ecomme néol., ds Lar. encyclop. avec la mention vx et dans Quillet 1965 avec la mention rare. Sans notat. styl. particulière ds Nouv. Lar. ill. 2. 1reattest. (supra ex. 1); dér. de assommer* étymol. 1, suff. -ade*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 6. |