| ASSISTANT, ANTE, part. prés. et subst. I.− Part. prés. de assister1*. II.− Emploi subst. A.− Gén. au masc. plur. Personne présente en un lieu déterminé, là où se déroule un événement. Des assistants émus, être au nombre des assistants : 1. Cette cérémonie se déroula au cours d'une revue à Châlons. J'embrassai de tout mon cœur le général de Langle après l'avoir décoré. Puis, dans la nuit qui tombait, les troupes défilèrent devant lui. Son attitude chevaleresque et digne émut tous les assistants, aussi bien les Français que les étrangers qui assistaient à cette scène : ...
Joffre, Mémoires,t. 2,1931, p. 390. SYNT. Les clameurs des assistants (A. France, L'Île des pingouins, 1908, p. 231); l'émotion contagieuse des assistants (Aymé, La Jument verte, 1933, p. 208). Rem. D'apr. Littré, ne s'emploie qu'au plur. : ,,On dit un des assistants et non pas un assistant.`` Cependant on relève des emplois sing. au xxes. Cf. figurer le seul assistant [à une messe] (Du Bos, Journal, 1928, p. 95). B.− Subst. Personne qui aide quelqu'un dans l'exercice de ses fonctions en se tenant auprès de lui : 2. ... le greffier du tribunal dressera procès-verbal, qui sera signé tant par les parties (à moins qu'elles ne déclarent ne savoir ou ne pouvoir signer, auquel cas il en sera fait mention), que par les quatre assistans, le juge et le greffier.
Code civil,1804, p. 55. 3. Voyons, tu aides Wilfrida, tu couds, tu brodes, tu travailles au ménage. Ça mérite un salaire, cela. Tu pourrais très bien demeurer chez nous comme une espèce de dame de compagnie, d'assistante, de... De tout ce que tu voudras.
Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 155. 4. l'infirmière. − (...) Nous partons en vacances!
corte. − Tout le monde?
l'infirmière. − Tout le monde : médecins, assistants, infirmières, techniciens, personnel de vestiaire, ouvriers, etc.
Camus, Un Cas intéressant,adapté de D. Buzzati,1955, p. 699. 5. J'ai pu, d'autre part, prendre contact avec plusieurs secrétaires d'état, notamment avec M. Cordell Hull, des sous-secrétaires et assistants secrétaires d'état, ...
De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 655. 6. Les assistants de recherche spécialistes sont nommés par décision du directeur général du Centre national de la recherche scientifique...
Décret du 9 déc. 1959,art. 9, dernier alinéa, Journal Officiel du 15 déc. 1959. SYNT. Donnant lieu à des appellations de métiers surtout dans les domaines universitaires, médicaux et paramédicaux. a) [Suivi d'adj.] Assistant dentaire, médical, technique (enseignement supérieur); assistante rurale, sanitaire (Gide, Le Retour du Tchad, 1928, p. 898). b) [Suivi d'un compl. de nom] Assistant d'enseignement supérieur, d'observatoire, de laboratoire, de langues étrangères, des hôpitaux; assistante d'hygiène scolaire, d'usine, de la famille, de préventorium. c) [Suivi ou précédé d'un subst.] (avec trait d'union) Maître-assistant, assistant-dentiste. d) [Dans un syntagme verbal] Prendre un assistant salarié (Du Bos, Journal, 1927, p. 274); exercer des fonctions d'assistante (G. Duhamel, Chronique des Pasquier, les Maîtres, 1937, p. 62). Rem. Emploi en appos. dans médecin assistant (des hôpitaux) (Dub.). − Spécialement 1. CIN. Assistant monteur, assistant-opérateur. ,,Technicien surveillant la mise au point de la caméra en fonction des déplacements`` (Giteau 1970). Assistant réalisateur; assistant du son; assistant technique (Giraud 1956). 2. DR. DU TRAVAIL. Assistante sociale. ,,Personne diplômée, chargée, sous la surveillance de membres du corps médical, d'un service social public ou privé, touchant la santé, l'hygiène, le mieux-être et les loisirs des travailleurs, et généralement de la population tout entière`` (Barr. 1967). Assistante médico-sociale. 3. LITURG. Ecclésiastique qui seconde l'officiant : 7. S'il est, au contraire, prêtre, il célèbrera, dans un petit oratoire annexé à la cellule, une messe quotidienne et solitaire; il pourra, en d'autres termes, officier sans servant et sans assistant pour lui répondre.
Huysmans, L'Oblat,t. 1,1903, p. 169. − Emploi en appos. Se dit des ecclésiastiques qui secondent un officiant. Évêques assistants; camériers assistants (E. et J. de Goncourt, MmeGervaisais,1869, pp. 80-81). 4. ORDRES RELIG. ,,Se dit dans certains ordres religieux de ceux qui sont établis pour aider le supérieur général dans les fonctions de sa charge`` (Ac. 1798). ,,Dans les couvens de filles, on appelle assistante, la religieuse qui, au défaut de la supérieure, en fait les fonctions`` (Ac.1798) : 8. Notre mère vicaire va venir, annonça la tourière au souffle ravi, comme si elle leur offrait une place gardée au paradis. − L'assistante de l'abbesse, expliqua Christine. C'est une charge que Marie remplit depuis deux ans.
Malègue, Augustin,t. 2,1933, p. 430. ♦ Mère assistante (Malègue, Augustin,t. 1,1933, p. 113. C.− Rare. Personne qui aide, secourt une autre personne : 9. Telles sont les fonctions d'assistance qui, pour être bien remplies, supposent entre assistants et assistés des sentiments de solidarité, une certaine homogénéité intellectuelle et morale comme en produit aisément la pratique d'une même profession.
Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. XXX. Rem. On rencontre dans la docum. le néol. assistanat, subst. masc. ,,État légal des assistants hospitaliers`` (Barr. 1967). − P. ext., état légal des assistants dans l'enseignement supérieur. L'assistanat et la maîtrise (de conférences). 1reattest. 1967 (Barr.; suff. -at*). PRONONC. : [asistɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 639. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 951, b) 960; xxes. : a) 1 010, b) 782. BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bailly-Roche 1967. − Bach.-Dez. 1882. − Barb. Infl. 1919, p. 28. − Barr. 1967. − Bible 1912. − Canada 1930. − Dul. 1968. − Foi t. 1 1968. − Giraud 1956. − Giteau 1970. − Jal 1848. − Lafon 1963. − Marcel 1938. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mét. 1955. − Pag. 1969. − Réau-Rond. 1951. − Voyenne 1967. |