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ASSAGISSEMENT, subst. masc.
Action de rendre ou de devenir sage; résultat de cette action :
1. On devait pourtant revoir avec quelques-uns des chefs socialistes ce qu'on avait déjà vu avec quelques-uns des chefs radicaux : leur assagissement, leur assimilation progressive par le milieu conservateur. Bainville, Histoire de France,t. 2,1924, p. 247.
2. Mais on ne comprendrait pas l'habitude si on n'y voyait qu'un prolongement de ces premiers savoir-faire que nous n'avons pas appris : selon une vue de Hegel, elle est un assagissement des puissances explosives, une domestication de l'émotion. Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 235.
PRONONC. : [asaʒismɑ ̃]. [ss] géminées ds Land. 1834 et Littré. Cf. assagir.
ÉTYMOL. ET HIST. − xves. « action de fournir des renseignements, des instructions » (G. Chastell., Ver. mal prise, p. 527, Buch ds Gdf. Compl. : Donner assagissement), attest. isolée; 1580 « fait de devenir, de rendre sage » (Mont., 1. III, ch. IX, fo416 ro, ibid. : L'affinement des esprits, ce n'en est pas l'assagissement) − xvies. Hug.; repris au xixes. (Boiste 1808); qualifié de ,,v. lang.`` ds Ac. Compl. 1842. Dér. de assagir*; suff. -issement (-ment1*).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 5.